Cancer des ovaires
Les femmes atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire généralisé et qui sont porteuses de certains gènes mutants ont une plus grande chance de survie à cinq ans, selon une étude parue mardi aux Etats-Unis.
« Des mutations de deux gènes BRCA1 et BRCA2 –qui normaux éliminent les tumeurs– constituent le plus grand risque génétique chez une femme de développer un cancer du sein et épithélial de l’ovaire », rappellent les auteurs de cette recherche publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) datée du 25 janvier.
Et paradoxalement, les femmes souffrant d’un cancer épithélial de l’ovaire avancé et porteuses de l’un ou l’autre de ces gènes mutants –de 6 à 15% au total– ont de meilleures chances de survie à cinq ans que celles qui n’ont pas ces mutations génétiques.
Pourquoi?
Les auteurs de cette recherches ignorent pourquoi ces gènes mutants améliorent le pronostic de survie de ces femmes souffrant de ce cancer ovarien mais supputent que leur tumeur est plus sensible à la chimiothérapie à base de platine.
Ainsi, dans cette étude, les femmes porteuse du gène mutant BRCA2 ont eu le meilleur pronostic de survivre cinq ans avec 52% de chances comparativement à 44% pour celles dotées de la variation du gène BRCA1 et 36% pour les femmes n’ayant aucune de ces variations génétiques, ont précisé les auteurs de l’étude de l’Institut national américain du cancer (NCI).
Pour cette recherche, ils ont analysé les résultats de 26 études observationnelles dont des données portant sur 1.213 malades atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire parmi lesquelles 909 étaient porteuses du gène mutant BRCA1 et 304 de la variation génétique BRCA2 ainsi que sur 2.666 femmes non-porteuses de ces deux gènes mutants.
Ces 26 études ont eu lieu de 1987 à 2010.
Dans le cadre de cette dernière étude, 1.766 femmes atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire sont décédées lors de la période de suivi de cinq ans.
L’avantage de survie chez les femmes porteuses des gènes mutants BRCA1 et BRCA2 a toujours été confirmé comparativement à celles sans ces variations génétiques.
Toutefois cet avantage a été moins prononcé chez les femmes qui ont fait part d’antécédents familiaux de cancer du sein ou de l’ovaire ou des deux, notent les chercheurs.
AFP