En transe chaque dimanche sur la scène de son église montréalaise, l’apôtre Patrick Isaac promet des « mégamiracles » et la réussite financière. Depuis 20 ans, des centaines de fidèles, dont des vedettes du showbiz et du sport, fréquentent son église à laquelle ils versent de nombreuses offrandes et même leur premier salaire de l’année. Mais plusieurs ex-croyants qui ont réussi à sortir de son emprise affirment avoir perdu des dizaines de milliers de dollars aux mains de ce gourou qui est en réalité criblé de dettes.
L’apôtre Patrick Isaac se vêt le plus souvent d’habits de sa propre collection de vêtements, aux manches brodées de son nom et aux boutons de manchette éclatants, comme lors de cette séance d’il y a deux semaines.
L’humoriste Rachid Badouri et son gérant Steve Rasier, l’acteur et chanteur Gardy Fury, l’ancien joueur du Canadien Georges Laraque, l’humoriste Eddy King et le boxeur Éric Barrak ont tous en commun d’avoir croisé le chemin de l’apôtre Isaac depuis la fin des années 1990.
Même Éliane Gamache-Latourelle, la pharmacienne qui se prétendait millionnaire à 30 ans, mais qui est aujourd’hui sans le sou, assistait à sa cérémonie de dimanche dernier.
L’apôtre Isaac et son épouse Éliane Isaac dirigent l’église Parole qui libère (PQL) depuis un bâtiment de deux millions $ construit en partie par des fidèles et nommé le Centre Action, dans Saint-Léonard.
Leur mission : infiltrer avec les principes de Dieu le gouvernement, les médias et les différents secteurs de la société pour qu’ils puissent passer à une autre dimension, selon les dires de l’apôtre Isaac dans une entrevue donnée à un journal haïtien en 2015.
lire la suite