Dans les coulisses d’un concert-événement hors du commun
Le 13 avril 2025, malgré la pluie, Gospel Saphir Ministry a célébré la sortie de son premier album lors d’un concert exceptionnel, à ciel ouvert à Delmas 75. En exclusivité, Sébastien Dossous, président et manager de la chorale, nous ouvre les portes des coulisses et partage les secrets, les émotions et les défis de cette soirée mémorable.
Q. Sébastien Dossous, comment avez-vous vécu cette journée du 13 avril ?
« C’est 16 ans de lutte, mais aujourd’hui, c’est la reconnaissance et la joie qui dominent. »
Derrière la réussite de ce concert, il y a des années de persévérance. Photographe à mes débuts, j’ai vu la chorale traverser des tempêtes. Nous avions annoncé un album dès 2014, mais il n’a vu le jour que cette année. Ce concert, c’est l’aboutissement d’un parcours semé d’embûches.
Q. Quelles étaient vos motivations profondes pour organiser cet événement ?
L’idée de ce concert n’est pas née d’un simple désir artistique, mais d’une conviction profonde. Chaque note, chaque projet est une réponse à un appel : soutenir la jeunesse, accompagner les enfants défavorisés à travers le projet « Ann voye timoun Lekol », et tisser des liens de solidarité. Trois piliers guident notre engagement : la persévérance face à l’adversité, la foi en la mission de la chorale et la force du collectif.
« C’est la collaboration et la détermination de l’équipe qui nous ont portés. »
Q. Comment s’est déroulée la préparation de ce concert ?
Derrière le rideau, c’était une véritable ruche. Le choix de Delmas 75 s’est imposé pour accueillir un large public, même sous la pluie. Dès le début, le comité de gestion a pris en main la logistique : coordination des bénévoles, gestion du matériel, planification des interventions artistiques, sonorisation, décor, et même une double structure scénique pour protéger le public.
La veille, chaque membre connaissait son rôle, le conducteur technique était distribué, et une répétition générale permettait d’anticiper les imprévus, pluie comprise.
Q. Le jour J, la météo a-t-elle bouleversé vos plans ?
La pluie a retardé le début du concert, me plaçant devant un choix difficile : commencer à l’heure ou aller chercher les enfants de l’orphelinat partenaire. J’ai suivi mon cœur et j’ai embarqué 18 enfants dans la voiture, malgré les appels pressants de la chorale.
« Après avoir entendu le témoignage de Madame Thébaud, j’ai su que ce retard en valait la peine. »
Q. Racontez-nous le déroulement de la soirée.
À 16h20, le concert a enfin démarré. Sur scène, la chorale a livré une performance live impeccable, une première pour nous.
« D’habitude, la première prestation est difficile, mais cette fois, nous avons été à la hauteur dès le début. »
Dix morceaux de l’album ont été interprétés, portés par une équipe de musiciens aguerris et une sonorisation signée PowerMix Sound.
Les invités prestigieux – Edwin Fils, Les Elus, Wiliadel Denervil, Stanley Georges et la troupe de danse Prodige – se sont succédé, chacun apportant son énergie. La deuxième partie, où la chorale est apparue en jeans pour « Fos louwanj », a marqué les esprits par sa fraîcheur et son intensité.
Q. Comment le public a-t-il réagi ?
Malgré la pluie, près de 450 personnes étaient présentes, sans compter le staff et les bénévoles. La communication, orchestrée via les médias locaux et les réseaux sociaux, a mobilisé bien au-delà de notre cercle habituel.
« L’impact a dépassé nos espérances. »
Au-delà de l’aspect artistique, 100% des fonds récoltés avec l’album sont destinés au projet « Ann voye timoun Lekol ». La vente-signature n’a pu avoir lieu à cause de l’insécurité, mais la promotion se poursuivra avec une tournée à venir.
Q. Y a-t-il des moments ou des témoignages qui vous ont particulièrement marqué ?
Les coulisses, ce sont aussi des instants suspendus. Le témoignage de Madame Thébaud, venue avec les enfants de l’orphelinat, a bouleversé le public et rappelé la portée sociale de la chorale. Les membres du protocole, menés par Lowik Norgaisse, ont rivalisé de créativité pour protéger le public de la pluie, improvisant des solutions sans jamais troubler la magie du spectacle.
Je me souviens du dilemme du début de soirée, des appels inquiets, du choix de la solidarité. Ce sont ces moments, faits d’imprévus et de décisions humaines, qui donnent à l’événement sa saveur unique.
« La foi dans l’équipe, la confiance dans le comité, la satisfaction de voir les enfants présents : voilà ce que je retiens. »
Q. Quelles leçons tirez-vous de cette expérience ?
Cette expérience a renforcé la cohésion du groupe et la confiance dans le comité de gestion.
« Parfois, le niveau d’exigence semblait trop élevé, mais aujourd’hui, tout le monde comprend pourquoi. »
L’organisation a prouvé sa capacité à gérer les imprévus, à mobiliser les ressources et à transformer chaque obstacle en opportunité.
La suite ? Une tournée promotionnelle, une présence accrue dans les églises, et la sortie imminente du clip « Fos louwanj ».
« La louange peut tout faire », conclut Sébastien Dossous, invitant chacun à garder foi et gratitude.
Q. Un dernier mot pour l’équipe et les partenaires ?
Pour conclure cette entrevue, Sébastien Dossous, président du comité de gestion et manager de Gospel Saphir Ministry, tient à adresser ces mots :
« Je souhaite exprimer ma profonde gratitude à chacun des membres de cette formidable équipe, dont l’engagement, la créativité et la générosité ont été essentiels à la réussite de cet événement.
Merci à ma femme pour son soutien indéfectible Wilhelmine Edouard (SKINAYITI) pour son accompagnement fidèle. À Chevelin Pierre (CHEVELIN ILLUSTRATION) pour son talent artistique qui a sublimé notre album, à Stanley Shegger Aris (SHEGGER BEATS) pour son expertise en mixage et mastering, à Peterson Luc pour son inspiration et son leadership musical, à Ruth C. Jean pour sa rigueur en tant que trésorière, à Myriam Saintil pour ses conseils avisés en marketing, et à Ronaldson Nicolas pour sa vision en média et art.
Chacun a véritablement apporté une pierre précieuse à l’édifice ; c’est grâce à ce travail d’équipe, à cette passion et à ce dévouement que nous avons pu concrétiser ce projet et toucher autant de vies. Votre implication a fait toute la différence, et je vous en suis sincèrement reconnaissant. La Foi peut tout faire, et c’est ensemble que nous avons prouvé la force de cette conviction. »
