«Je suis très redevable au christianisme: je lui dois la vie, le lui dois d’avoir des enfants incroyables, je lui dois plein d’autres choses. Mais je suis aussi devant vous parce que si je suis ici devant vous, je le dois beaucoup au vote évangélique». Donald Trump a tenté de frapper un gros coup le 21 juin, devant 1000 figures du monde évangélique. Il s’est vanté d’avoir par exemple obtenu le soutien évangélique dans des Etats «évangéliques» comme la Caroline du Sud, où Ted Cruz semblait favori.
Un jour de deuil
Très critique vis-à-vis de Trump, de ses méthodes et de sa manière de caresser les évangéliques dans le sens du poil, le journal Christian Post s’est indigné aussi de certains propos du candidat républicain lors de cette rencontre: en substance, le multi-millionnaire a en effet expliqué qu’il était préférable de prier non pas pour toutes les autorités (lesquelles sont parfois des pourfendeurs du christianisme), mais pour les bons candidats. Le Christian Post a également donné la parole à Michael Ferris, un évangélique renommé aux Etats-Unis, qui s’est fendu d’un édito tranchant. A ses yeux, la rencontre du 21 juin marque «la fin du droit chrétien».. «En 1980, j’ai assisté à la première rencontre de la Moral Majority. A l’époque, je croyais que les chrétiens pouvaient “dramatiquement” influencer la politique. Aujourd’hui, nous voyons la politique influencer totalement un milliers de responsables chrétiens. C’est un jour de deuil».