Résultats du sondage BGospel Magazine sur l’influence des réseaux sociaux et la monétisation dans les églises (janvier-février 2025)
Du 13 janvier au 10 février 2025, BGospel Magazine a mené un sondage en ligne pour évaluer l’influence des réseaux sociaux sur les prédications, la perception du public sur la monétisation des contenus religieux et la confiance envers les responsables d’église présents sur ces plateformes. Les résultats révèlent une forte perception d’influence des réseaux sociaux sur les prédications et mettent en lumière des doutes sur la monétisation et la confiance envers les responsables religieux.
Ce sondage visait à recueillir l’avis du grand public, sans distinction de croyance ou d’appartenance religieuse, afin de mieux comprendre les enjeux contemporains liés à la communication religieuse à l’ère numérique. Les objectifs étaient d’identifier les tendances majeures dans la perception des réseaux sociaux, la monétisation des contenus religieux et la priorité des églises aujourd’hui.
L’enquête a été réalisée en ligne auprès d’un échantillon ouvert à tous, chrétiens ou non, sans critères spécifiques de sélection. Huit questions principales ont été posées, chacune proposant en moyenne quatre choix de réponse, pour permettre une analyse nuancée des opinions.
Les résultats montrent que 60,76 % des sondés estiment que les réseaux sociaux influencent significativement les prédications, tandis que 26,58 % restent incertains. Sur la question de la recherche du “buzz”, 29,11 % pensent que certaines prédications sont parfois faites dans ce but, et 27,85 % jugent cela évident. Cependant, 32,91 % estiment que ces prédications “buzz” dénaturent le message spirituel, contre seulement 18,99 % qui y voient un effet positif en termes d’audience. Concernant l’activité des pasteurs sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés : 30,38 % les trouvent “un peu actifs”, 26,58 % “pas actifs”, et 18,99 % “très actifs”.
Sur l’utilisation des réseaux sociaux par les églises, 41,77 % jugent qu’elles les utilisent “assez bien, mais peuvent mieux faire”, alors que 18,99 % estiment qu’elles les utilisent “très bien”. La monétisation des contenus religieux suscite des réserves : 37,97 % considèrent qu’elle est justifiée mais qu’il y a des excès, et 36,71 % restent indécis. La confiance envers les responsables d’église sollicitant de l’argent en ligne est faible : 34,18 % n’ont “pas du tout confiance”, 31,65 % se montrent prudents, et seulement 6,33 % leur font “totalement confiance”.
Enfin, la priorité des églises selon les répondants est “gagner des âmes pour Christ” (35,44 %), loin devant “faire plus d’argent” (13,92 %) ou “servir leurs intérêts personnels” (15,19 %), tandis que 31,65 % déclarent ne pas savoir.
L’analyse de ces résultats met en évidence une forte conscience de l’impact des réseaux sociaux sur la vie religieuse, mais aussi une méfiance croissante envers la monétisation et la sollicitation financière en ligne. Les églises sont perçues comme ayant encore une marge de progression dans leur utilisation des outils numériques et doivent veiller à préserver l’authenticité de leur message tout en répondant aux attentes de transparence et d’éthique du public.
Il est recommandé aux églises de renforcer leur communication digitale de façon authentique, de clarifier la finalité de la monétisation et de privilégier la transparence dans la gestion des dons en ligne. Une attention particulière doit être portée à la formation des responsables religieux à l’usage éthique et stratégique des réseaux sociaux, afin de restaurer la confiance et de recentrer l’action ecclésiale sur ses priorités fondamentales.
En conclusion, ce sondage met en lumière les défis et opportunités pour les églises à l’ère numérique : l’influence des réseaux sociaux est indéniable, mais elle doit être canalisée avec discernement pour préserver la mission première des institutions religieuses et la confiance du public.
