Suite à un décret paru cette semaine dans le Journal officiel, le mésothéliome, cancer touchant la plèvre (revêtement des poumons), est désormais la trente-et-unième maladie faisant l’objet d’une déclaration obligatoire. Cette décision, qui s’intègre parfaitement au Plan cancer 2009-2013, devrait permettre de mieux comprendre les facteurs de risques mis en cause, autres que l’exposition à l’amiante.
D’après les informations fournies par , l’Institut de veille sanitaire (InVS) et par l’Institut national du cancer (INCa), le seul facteur de risque, identifié comme étant à l’origine du développement d’un mésothéliome, est l’exposition à l’amiante. Selon les experts, de nombreuses années peuvent s’écouler avant que les premiers symptômes de la maladie apparaissent. Actuellement, on estime que chaque année, entre 800 et 1 200 personnes sont nouvellement touchées par ce type de cancer.
Désormais, quand un médecin diagnostiquera un nouveau cas de mésothéliome, il aura l’obligation de le notifier à l’Agence régionale de santé (ARS) dont il dépend. Cette dernière fera ensuite remonter l’information à l’InVS qui aura pour mission de traiter l’ensemble des données.
Comme il était convenu dans le plan cancer 2009-2013, six régions françaises ont mis en place, depuis janvier 2011, ce dispositif de déclarations obligatoire afin de vérifier sa faisabilité.
La déclaration obligatoire n’a pas pour but de ficher les individus, mais d’augmenter les connaissances médicales sur certaines maladies, et notamment, sur leurs facteurs de risques. Grâce aux données ainsi recueillies, l’InVS pourra observer si certaines régions sont plus touchées que d’autres, et tenter de mieux comprendre, lorsque l’exposition est non-professionnelle, quelle en est la source…
Article écrit le 2012-01-19 par Olivier Frégaville-Arcas – Information hospitalière
Source: AFPAccéder à la source