Le Nouveau-Testament traduit en langue d’Asie du Sud-Est
Grâce au travail acharné de Wycliffe, une association dont l’objectif est de traduire la Bible pour donner accès à la Bonne Nouvelle à tous les peuples, les chrétiens d’Asie du Sud-Est pourront lire, pour la première fois en 128 ans, le Nouveau Testament dans leur propre langue, et d’ici fin 2016, la totalité des Écritures.
Il y a près de deux siècles, des missionnaires foulaient pour la première fois le sol d’Asie du Sud-Est pour y prêcher l’évangile. Mais à l’époque, il n’existait pas de traduction des Écritures disponibles dans les langues locales et les chrétiens nés de nouveau avait dû étudier la Parole de Dieu dans une langue étrangère. Pourtant, explique l’association Wycliffe dans son rapport, malgré la misère et la persécution, « les Églises chrétiennes, implantées par les missionnaires dans les années 1800, ont survécu :
«Ils ont enduré la persécution. Ils ont eu du mal à enseigner les Écritures à leurs jeunes dans d’autres langues. Ils ont déclaré que depuis des générations, ils devaient continuer à attendre jusqu’à ce que les Occidentaux puissent traduire la Bible pour eux» a déclaré Bruce Smith, président de la Wycliffe.
Aujourd’hui, les descendants de ces chrétiens ont été conduit à traduire la Parole de Dieu dans leur propre langue a encore affirmé le responsable de l’association. » Personne ne peut nier que Dieu a opéré un miracle en Asie du Sud-Est»
Grâce à un programme permettant de soutenir des traducteurs locaux associés de Wycliffe, le Nouveau Testament est donc maintenant disponible dans la langue maternelle des chrétiens d’Asie du Sud-Est. D’ici fin 2016, la totalité de la Bible devrait être traduite.
« Sur les 14 groupes dans le monde n’ayant jamais lu la Bible dans leur propre langue, le groupe de langues d’Asie du Sud (qui représente 17 millions de personnes) accède donc pour la première fois à la Parole de Dieu dans sa propre langue. […] Au cours de mes 30 années de travail dans les missions internationales, a déclaré Bruce Smith, j’ai souvent entendu dire qu’il y aurait un jour où l’église prendrait sa place, et que le vieux modèle missionnaire n’est plus l’unique voie possible. Ce jour est arrivé. »
Le travail des traducteurs de la Bible de Wycliffe est risqué, mais ils sont prêts à risquer leur vie pour apporter l’évangile aux régions non atteintes dans le monde.
Quatre des collaborateurs auraient ainsi perdu la vie au courant du mois de mars dans un des bureaux de l’association au Moyen-Orient, selon un rapport de cette organisation :
« Deux des travailleurs qui ont été tués par des islamistes radicaux présumés, seraient morts par des coups de feu, tandis que les deux autres victimes auraient été battus à mort parce qu’ils s’étaient allongés sur le traducteur principal pour sauver sa vie. »
Dans cette région du monde, les chrétiens sont régulièrement persécutés, attaqués, battus, tués, torturés, emprisonnés et terrorisés, a rapporté Bruce Smith à l’organisation Mission News Network.
Malgré ce danger, ajoute le responsable de Wycliffe « les traducteurs ont une telle soif et une telle volonté pour apporter la Parole de Dieu à leur peuple que ce sont des risques qu’ils acceptent. […] La violence et le désespoir dans lesquels sont pris de nombreuses personnes augmente leur volonté de voir la Parole de Dieu atteindre leur coeur. »
L’association Wycliffe est actuellement engagée sur un nouveau programme qui visera à soutenir des sessions de formations de futurs traducteurs et conseiller en traduction de la Bible travaillant dans des zones dangereuses.
Dans ces programmes, de nouvelles stratégies de traduction visant à réduire le temps nécessaire pour traduire l’Évangile seront utilisées. Des portions de la Bible seront ainsi disponibles sur quelques semaines ou mois plutôt que sur des années.
« Les jours où la Bible devait atteindre les endroits les plus faciles sont révolus. Proposer la Parole de Dieu aux autres nations du monde … est le défi que nous devons relever, le défi auquel Dieu nous appelle. » a encore dit Bruce Smith.
Redaction Isabelle Goepp