SpiritualitéSpiritualitéPhilippiens 4v11,13, «soyez content» , un secret à partager!

Philippiens 4v11,13, «soyez content» , un secret à partager!

Il y a des secrets qui ne se permettent pas … une personne à la fois; et que tout le monde est fini par savoir. Il y a d'autres qui, par contre, sont gardés consciencieusement bien au chaud et qui devraient être révélés à tous.
C'est ce que fait l'apôtre Paul: tous ceux qui sont prêts à s'entendre ce qu'il a découvert, ce qui était caché pour lui mais qui a transformé sa vie. Transformé sa vie? Mais qu'est-ce qui est si important alors!? Un enseignement doctrinal? Non ; en fait, ce secret est dans son approche des événements: « J'ai appris en toutes choses à être content avec ce que j'ai »(Ph 4v11).

C'est certainement facile d'écrire cela quand tout va bien mais il est en prison au moment où il écrit cela; et il va montrer que ce n'est pas évident non plus d'être contenu … quand tout va bien. Il nous donne aussi la recette du secret qu'il a découvert.

Conférence: Philippiens 4v11-13


1) Voyons d'abord ce que pas être contenu.

Le contexte sociétal

– Paul ne s'est pas contenté de se réjouir du contexte de la société dans lequel il vivait: souvent il a vécu combien de ses contemporains vivaient loin de Dieu; il montre aussi combien il n'est pas insensible aux malheurs du monde; il parle également de sa tristesse en constatant l'état des Eglises; il connaît même la peine de porter ces fardeaux (Ac 20v19, 31).

En définissant ce qu'est l'amour, il écrit en particulier: «L'amour ne se réjouit pas de l'injustice» (1 Co 13).

C'est anormal, par exemple, si nous sommes heureux de constater les difficultés d'une personne à problèmes.

Le péché

– Il ne faut pas non plus être le contenu de l'état de péché dans lequel il convient d'être encore. Il ne se contente pas d'une vie chrétienne médiocre. Nous ne sommes pas satisfaits quand nous sommes conscients que nous ne sommes pas en règle avec Dieu; sinon, nous vivons dans l'hypocrisie.

La séparation

– Paul était aussi dans la tristesse de quitter les amis (Ac 20v37); un départ de gaité de cœur, c'est inhumain! Les changements que cela implique n'amènent pas toujours la joie.

Quoique … on peut se tromper; style ce couple qui, en repartant d'être, a dit: «Notre visite à leur faire du bien: tu as vu comme ils étaient tristes quand nous sommes arrivés et comme ils étaient des contenus lors de notre départ! »

Ce n'est pas du fatalisme

– Paul ne parle pas de cette attitude en pensant, comme s'il ne voulait rien de plus que ce qui était, comme s'il ne voulait pas, pour lui ou pour les autres, «Marcher de progrès» (1 Th 4v1).

Ce contenu est plus proche du fatalisme et de la résignation qui conduit au découragement. En fait, être contenu dans n'importe quelle situation conduit à vivre le contraire.

Dans quelle perspective alors faut-il comprendre ce secret d'être contenu? Il y a quelque chose de plus profond, par exemple à travers ce qu'il dit aux Corinthiens: «On nous croit affligés et nous sommes toujours joyeux» (2 Co 6 10).

2) Quel est donc ce secret?

– « J'ai appris »

C'est étonnant d'affirmer que le départ de cette satisfaction parle d'apprentissage; sur le concept le plus facilement possible que le fait d'être le contenu se trouve après la situation qui détermine alors notre état d'âme!

Quand il fait beau (ça veut dire chez beaucoup de personnes, quand le soleil brille et chauffe), le moral est lui aussi au beau fixe; enfin, fixe, tant que la pluie n'est pas là …

Paul souligne l'effort personnel pour découvrir cette attitude. Le contenu d'être contenu dans n'importe quelle situation était liée à sa réflexion et à sa décision. Il est arrivé à percer ce secret après bien des épreuves peut-être.

«J'ai appris»: ce verbe a donné le mot disciple, c'est-à-dire celui qui apprend. C'est le fait d'apprendre par l'expérience (et non pas théoriquement).

Paul a réfléchi et il a donc appris quelle était, même dans les difficultés, la meilleure a choisi:

– «J'ai appris à être content »

Il est nécessaire d'effectuer quelques aspects supplémentaires: être content, c'est se suffire à soi-même (c'est-à-dire ne pas dépendre des événements).

C'est la différence entre un thermomètre et un thermostat qui détermine la température extérieure; ce ne sont pas les situations qui modifient les états d'âmes.

L'état de Paul ne dépend pas de la priorité des situations environnementales.

Il y a aussi l'idée (et cela semble un peu contradictoire avec l'idée qu'on ne laisse pas déterminer par une source extérieure) de savoir s'adapter à n'importe quelle situation; On pourrait traduire: «J'ai appris à m'adapter» (on est assez loin d'un contentement facile et superficiel).

Victor Hugo remarquait la même réalité: «Avoir un roseau dans la colonne vertébrale, quelle source de fortune! ». Il est riche, celui qui sait s'adapter.

Paul avait découvert des ressources qu'il avait négligées; il savait être acteur sans subir les effets des situations différentes.

Cette adaptation, qui a l'usage d'un bras ce qui veut dire: apprend à utiliser l'autre membre; le cerveau a cette capacité extraordinaire d'adapter à une situation difficile et de compenser le handicap.

Mais cela nécessite un apprentissage qu'il faut vouloir.

3) Oui, Paul avait appris à être content «Dans l'état où il se ».

Il parle de différentes situations très éloignées des autres.

Francis Blanche remarque: «Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade»; il est des logiques qui apparait implacables! Mais le rêve ne fait pas toujours grandir ni devenir fort. La réalité est autre et la vie est faite de maladies, ou sans que la richesse soit au rendez-vous, ou les deux.

Le secret qu'a expérimenté Paul révélé une profondeur qui permet de trouver un épanouissement vrai aussi bien dans le dénuement que dans l'abondance.

Il semble qu'il soit plus facile d'être satisfait dans l'abondance; mais quand on voit l'insatisfaction dans les pays aisés, on peut constater que l'abondance ne fait pas le bonheur …

. Fait partie du club des «contenus Jamais». Les grèves en sont l'aspect visible de l'iceberg, mais les chrétiens qui quittent les Eglises parlent de cela aussi. Les plaintes, les revendications sont à l'opposé de cet état de plénitude que tout le monde aspire.

Apprendre à être contenu dans l'aisance, c'est reconnaître le bien-être de pouvoir manger à sa faim, de pouvoir payeur des impôts (qui ont un salaire moins élevé que le privilège d'en payeur), mais c ' est aussi reconnaître le bien-être d'avoir à ses côtés un conjoint, des enfants, des amis, des frères et sœurs dans la foi.

Malheureusement, on reconnaît le bonheur trop souvent au bruit qu'il fait en s'en allant …

Difficile d'apprécier un bienfait quand il est devenu habituel, et d'être reconnaissant à Dieu. On pense à un problème de santé mais on oublie de remercier pour ce qui va bien.

. Et dans le dénuement, les disparements (matériels, de la santé, des difficultés au travail, en famille ou dans l'église), il est important d'apprendre à voir les aspects positifs, ce qui permet de ne pas être écrasé par ce qui est expérimentant.

On peut prier pour que ce soit lourd à soutenir le changement, et en même temps apprendre à discerner ce qui est enrichissant. Et si on essayait de considérer l'avenir sans pasteur (pend un certain temps) sous cet angle?

4) Comment Paul peut-il arriver à vivre cela?

Il parle de complémentarité, de sa responsabilité et aussi de l'action du Seigneur dans sa vie.

– Il a appris à vivre en autarcie »; ce mot traduit par contenu a donné directement le mot autarcie, c'est-à-dire ce qui se suffit à soi-même. Ce qui parle du travail qu'il fait sur lui-même et par lui-même; il ne faut pas être tellement spirituel qu'on a confiance à Dieu pour qu'il agisse sans qu'on se fasse ce que lui veut que nous fassions: il nous donne les capacités pour réfléchir et décider de considérer les choses sous un certain angle .

Nous allons décider de chercher à voir les côtés d'une situation, d'une personne difficile à supporter. Je peux devenir ami de l'adversaire en me disant purifie, rectifie certains traits de mon caractère. Mais cela parle d'un personnel d'apprentissage, qui n'est pas spontané en moi.

– Paul parle aussi de la dimension qu'il a découverte en Jésus-Christ comme son Sauveur et son Seigneur. Il ajoute cette affirmation essentielle: «Je peux vous remercier de ma fortification» (v13).

Voilà son secret qu'il voudrait être connu de tous: c'est le Seigneur dans sa vie qui lui donne la force pour tout supporter et connaître un épanouissement profond. C'est dans l'union, dans la communion personnelle avec lui qu'il trouve son énergie.

Sans oublier la dimension de l'espérance, à savoir qu'on ne comprend pas le cheminement par lequel soi-même ou d'autres passent; voir au-delà de la difficulté présente dans l'action de Dieu, c'est s'empêcher d'être écrasé par le défaitisme et le découragement.

Depuis le moment où je fais confiance au Seigneur sans moi concentre sur mes manquements, j'ai la réponse à mon problème; un peu comme un chèque que sur moi donne: la somme m'appartient mais elle n'est pas encore sur mon compte.

«Vous avez accepté avec joie d'être dépouillés de vos biens vous vous savez en possession de richesses plus précieuses et qui durent toujours» (Hé 10v34).

Ces deux éléments, qui parlent de notre responsabilité et de l'action de Dieu, se retrouvent dans d'autres textes; à Timothée, Paul écrit: «La véritable foi en Dieu, quand on est content de ce qu'on est une source de richesse» (1 Ti 6v6); ou ce que Pierre écrit: «Par une puissance, Dieu nous a donné tout ce qu'il faut pour vivre dans l'attachement au seigneur, en nous en utilisant celui qui nous a (…) Pour cette raison même, faites tous vos la force de caractère à cet attachement l'affection fraternelle, et à l'affection fraternelle l'amour »(2 Pi 1v3 et 5-7).

En conclusion

Si nous réussissons à vivre de cette dimension sans que ce soit les événements ou nos sentiments (qui leur sont assujettis) qui déterminent notre état d'âme, notre vie est alors transformée ainsi que nos relations.

Paul et Silas étaient en prison mais ils chantaient; la confiance en Dieu transforme la vision des épreuves et la cause de la bénédiction.

«Un cœur joyeux rend le visage aimable mais quand le cœur est triste, l'esprit est abattu» (Pr 15v13). «Un cœur joyeux (un esprit positif) est un excellent remède, mais l'esprit déprimé la santé» (Pr 17v22).

«Seigneur, je veux apprendre à considérer les événements, les personnes selon la perception, en sachant être reconnaissant; mais avant tout, je veux être dépendant de toi; garde-moi uni à toi. »

Jean-Ruben

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Auteur eglise.agen

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