Le manque de sommeil peut affecter la mémoire plus tard dans la vie et même être associé au développement de la maladie d’Alzheimer.
C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs de l’Université de Washington à Saint-Louis, selon laquelle plus le sommeil est de mauvaise qualité, et plus les risques de souffrir de la maladie d’Alzheimer sont élevés.
«Le sommeil perturbé cause l’accumulation de plaques amyloïdes dans le cerveau, un marqueur caractéristique de cette maladie», a expliqué l’auteur principal de l’étude, Yo-El Ju.
Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont analysé les données relatives à 100 personnes, âgées de 45 à 80 ans, dont les fonctions cognitives étaient normales, mais qui présentaient un historique familial de maladie d’Alzheimer.
Ils ont constaté que ceux qui se réveillaient plus de cinq fois par heure avaient une plus grande accumulation de plaques amyloïdes que les autres. En d’autres termes, les personnes qui passent moins de 85 % de leur temps consacré au sommeil à dormir sont plus susceptibles développer l’Alzheimer.
Cela ne signifie pas pour autant que l’insomnie constitue un facteur de risque. «D’autres recherches seront nécessaires, notamment pour savoir si ce sont les changements dans le cerveau causés par l’Alzheimer qui perturbent le sommeil, ou si c’est l’inverse», a précisé Yo-El Ju.
Les résultats de ces travaux seront présentés dans le cadre du congrès annuel de l’American Academy of Neurology au printemps.
source:http://fr.canoe.ca/sante/archives/2012/02/20120221-163217.html