“Les brebis le suivent (le berger), parce qu’elles connaissent sa voix” Jean 10:4
Le monde dans lequel nous vivons est plein de voix. Des voix positives et des voix négatives. Il est nécessaire que le chrétien puisse faire la différence et apprendre à écouter la voix du Seigneur.
Quelles voix écoutez-vous ? C’est une question qu’il faut se poser. Il y a quelques années dans une des églises où j’ai eu l’honneur d’être pasteur, un des membres disait constamment : « Dieu m’a dit… ». Pratiquement toutes les cinq phrases, il répétait cela. Il donnait l’impression qu’il écoutait la voix de Dieu tout le temps. De même, je me trouvais au Canada, et un serviteur de Dieu dit publiquement : « Je suis prophète, les prophètes entendent toujours la voix de Dieu et peuvent en tout temps la déclarer aux gens. » Mais est-ce bien vrai ?
Un jour alors que j’étais sur le point de prêcher dans une église aux Pays-Bas, le fils du pasteur me dit : « Pasteur Donato, un prophète est venu la semaine passée, et il a prophétisé sur moi que je suis un homme de joie ». Je lui répondis : « Il ne faut pas être prophète pour savoir que tu es un homme de joie, tu souris et ris tout le temps ! » Ce n’est pas parce que cet homme était un prophète que tout ce qui sortait de sa bouche était de facto Parole de Dieu.
Nous devons avoir l’honnêteté intellectuelle pour admettre que nous n’entendons pas toujours et constamment la voix de Dieu.
Il y a tellement de voix autour de nous ; et nous devons faire le tri. Il faut bien différencier ce qui vient de Dieu, ce qui vient de nous, ce qui vient des autres, ce qui vient du monde et ce qui vient de l’ennemi. Un vrai chrétien, recevra la Parole de Dieu, la Voix de Dieu, et rejettera toute autre voix qui vient à l’encore de cette voix. Les brebis n’écoutent pas la voix de l’étranger.
Jean 10 : 1-6
1 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. 2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Lire la suite
Dans ce texte, il est mention de plusieurs voix, à savoir : le bon berger, les voleurs et les brigands, le voleur, le mercenaire et finalement l’étranger. Essayons de les définir ensemble.
La voix du bon berger
Tout d’abord, Jésus parle de la voix du bon berger. Il est clair par le contexte, qu’il s’agit de la Voix de Jésus, une voix qui est toujours en accord avec la Parole de Dieu. Le Bon berger est celui qui donne sa vie pour ses brebis, c’est pourquoi ses brebis l’écoutent. Elles connaissent sa voix, et l’écoutent car elles ont expérimenté au cour de leur vie combien de fois leur berger c’est investi personnellement pour qu’elles soient protégées, sauvegardées, saines et sauvent. Lorsque des prédateurs venaient, le berger – souvent, au péril de sa vie – allait les protéger et quand il le fallait, les sauver d’une mort certaine. Voilà, la voix principale que chaque brebis doit écouter, que nous devons écouter. Dans notre vie de chrétien, hormis la voix de Jésus, une des voix les plus prépondérante qu’il nous doit d’écouter, est la voix de notre berger spirituel, notre pasteur ; celui que Dieu a placé dans nos vies pour diriger l’église dans laquelle nous nous trouvons ; ici, l’église est comme la bergerie du mouton.
La voix des brigands
Ensuite Jésus parle des voleurs et des brigands – à remarquer d’emblée, qu’il ne s’agit pas du diable. Lui, on le trouvera plus loin. Les voleurs et les brigands, Jésus dit qu’il s’agit de ceux qui l’ont précédé (Jean 10 :8). Qui sont ceux qui l’ont précédé ? Tous ceux qui ont proclamé être la vérité mais qui ne l’étaient pas. Jésus se réfère ici à toutes les religions qui prétendent porter l’homme à Dieu, mais qui ne mènent nulle part. Il y a beaucoup de voix religieuses dans notre monde. Beaucoup de fausses doctrines, beaucoup de faux chemins, mais seul Jésus est le chemin, la vérité et la vie (Jean 14.6). Jésus dit d’eux qu’ils sont des voleurs et des brigands ; c’est-à-dire, qu’ils volent aux gens la vie éternelle que seul Jésus peut apporter. Comme les brebis du bon berger, n’écoutez pas ces voix.
La voix du diable
Il continue en parlant du voleur, nous savons ici que le voleur c’est le diable.
Jean 10 : 10
10 Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance.
Qui est celui qui vole ? Le diable. N’écoutez pas sa voix. Remarquez que la première manière avec la quelle il vole est par sa voix. A Eve il dit : « Dieu a-t-Il réellement dit ? » Le diable a commencé à placer le doute dans la pensée d’Eve. Rien de ce que l’ennemi dit n’est bon ou positif. Il parle pour détruire, pour tuer et pour voler. C’est lui qui vole un enfant à ses parents, une mère à sa fille, la santé à une personne, un travail à un ouvrier et ainsi de suite. Et la plupart du temps, tout commence par une voix : il parle et sème le mensonge dans nos vies. Jésus dit, de ne pas écouter cette voix.
La voix du mercenaire
Jésus ne s’arrête pas en si bon chemin. Il ajoute qu’il y a une autre voix, celle du mercenaire (Jean 10.12-13). Ce dernier représente quelqu’un qui fait le « travail » du berger, mais avec des motivations et un engagement contraire à celui du bon berger. Ainsi, une fois que vient la tempête, l’adversité – ici Jésus parle de loup – il quitte la bergerie et l’abandonne. N’écoutez pas la voix de quelqu’un qui n’est pas prêt à s’investir dans vos vies ; qui « ne se met pas en peine pour les brebis » (v13). Chaque chrétien a le droit d’avoir un pasteur dans sa vie qui se donne à fond pour lui ; qui investit son temps, sa vie et sa passion pour lui. Ce n’est qu’après avoir investi tant dans ses brebis que l’adversaire – le loup – arrive, c’est alors que le berger les défendra, empêchera aux loups de dévorer le fruit de leur travail. Certains exercent le ministère comme un boulot, d’autres, comme de vrais bergers, l’exercent comme une vocation céleste et n’ont qu’un seul objectif : nourrir, faire grandir et porter à maturité les « brebis » que le Seigneur leur a confiées.
La voix de l’étranger
Pour finir, il y a un cinquième personnage qui est aussi une voix. Quelle voix écoutez-vous, est la question que nous vous posons. Jésus parle de « l’étranger » et dit que ses brebis « ne connaissent pas la voix des étrangers » (v.5). Qui sont ces étrangers ? Probablement que dans ce terme, il place les autres personnages décrits plus haut, mais je me permettrai d’ajouter une autre possibilité. Il semble que l’étranger soit aussi un autre serviteur de Dieu, si bon soit-il, mais qui n’est pas votre pasteur. Il y a de bons pasteurs dans le monde entier, mais tous les pasteurs ne sont pas votre pasteur. Ce n’est pas un péché que d’écouter d’autres pasteurs prêcher l’évangile, mais nous ne pouvons pas donner le même poids aux autres que celui qui nous donnons à notre pasteur. Ce ne sont pas les autres qui viendront vous rendre visite si vous êtes malades ; ou qui célèbreront votre mariage ; ou qui présenteront votre enfant au Seigneur lorsqu’il naîtra. Et ce ne sont certainement pas eux qui feront vos funérailles lorsque vous quitterez ce monde. Ce ne sont pas les autres non plus qui s’investissent pour vous chaque jour, chaque semaine et toute l’année. Il est clair que nous ne pouvons pas écouter toutes les voix qui sont autour de nous de la même manière. Et Jésus nous dit ici, que les brebis n’écoutent pas la voix des étrangers.
Quand vous devez prendre une décision importante, allez vers votre pasteur. Laissez-le vous conseiller. Il vous connaît, il connaît le Seigneur et surtout : il veut votre bien, ce qui ne peut pas être le cas des autres, puisqu’ils sont des « étrangers ». Il y a un moment dans la vie, où il est important de saisir la grandeur de l’église locale et la nécessité d’être accroché à son église et à son pasteur.
Quelle voix allez-vous écouter ?
Pendant la guerre des six jours, Israël a du mobiliser beaucoup de réservistes et parmi eux, il y avait de nombreux bergers. Pendant qu’ils étaient en mission, il fallait faire quelque chose pour garder leurs moutons. Ils les portèrent tous dans de grandes bergeries et les moutons étaient mélangés avec les autres. Mais à la fin de la guerre, lorsque les bergers sont revenus prendre leurs moutons, les gens se demandaient comment ils allaient faire pour faire le tri. Mais il n’y avait pas de difficulté. Chaque berger leva la voix, appelé ses moutons, et les moutons ont écouté la voix de leur berger. Elles connaissaient la voix de leur berger.
Quelle voix écoutez-vous ? Apprenez à écouter principalement la voix du Grand Berger, Jésus, et n’hésitez pas à écouter la voix de votre berger, votre pasteur.
source: enseignemoi
auteur: Donato Anzalone