Réformes nécessaires pour les droits d’auteur des artistes congolais
Lors des états généraux de la justice qui se sont tenus à Kinshasa, le pasteur Moise Mbiye, musicien gospel et leader d’église, a abordé des sujets cruciaux concernant les droits d’auteur et la protection des artistes congolais. Son intervention a mis en lumière les défis auxquels sont confrontés les artistes locaux, en particulier dans un environnement où les musiciens mondains semblent bénéficier d’un plus grand soutien du public.
Moise Mbiye a souligné que la tendance actuelle, souvent appelée « Libanga », favorise les artistes qui intègrent des références à des personnalités connues dans leurs œuvres. Cela pose un problème pour ceux qui, comme les musiciens gospel, choisissent de ne célébrer que des valeurs spirituelles. Comment ces artistes peuvent-ils prospérer dans cette culture où le name dropping est prédominant ?
Propositions de Moise Mbiye
Pour remédier à cette situation, il a proposé que l’État congolais prenne des mesures pour assurer une gestion active et transparente de la Société congolaise des droits d’auteur et des droits voisins (SOCODA). Cela pourrait créer un environnement favorisant la collaboration entre la SOCODA et d’autres entités, permettant de mieux répondre aux besoins des artistes et d’augmenter les ressources de soutien.
Mbiye a également suggéré la création d’autres sociétés de droits d’auteur pour donner aux artistes la liberté de choisir leur représentation. Cette diversité pourrait réduire les tensions entre les artistes et leurs administrateurs, permettant ainsi un climat plus serein pour la création artistique et la gestion des carrières.
Vers une meilleure gestion des droits d’auteur
Le pasteur Moise Mbiye a remercié le Gouvernement pour l’existence de la Place des artistes à Victoire, tout en faisant une remarque ironique sur le fait qu’il ne faut « mourir » pour y être reconnu. Son appel à des réformes significatives vise à garantir que les artistes congolais puissent enfin vivre de leur art, dans le respect de leurs droits.