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En 1922, Cecil B. DeMille, le cinéaste phare du jeune Hollywood, spécialiste du western et du mélodrame, est en panne d'idées. Il lance un appel aux lecteurs, dans le Los Angeles Times, promettant une récompense de 1.000 dollars à qui saura l'aider à renouveler son inspiration. Le gagnant, certain M. Nelson de Lansing, de l'Ohio, propose une idée simple: faire un film des Dix commandements. "Vous ne pouvez pas nous séparer, ou ce sont eux qui vous brisentont", assure-t-il. Il n'en faut pas plus à DeMille pour s'enflammer. Ainsi naît la première grande épopée religieuse de l'histoire du cinéma. Près de cent ans après le succès colossal de ces Dix commandements première version (une réadaptation plus connue, avec Charlton Heston, viendra trente ans plus tard) et la flopée de films bibliques qui s'ensuivirent, un autre cinéma américain d'inspiration chrétienne en âge d'or. Les tentatives hollywoodiennes de revenir sur le terrain du péché façon DeMille ont plutôt été des échecs (Exode, de Ridley Scott, fait un flop en 2014), mais un autre type de films est en pleine expansion. Loin de tout œcuménisme, ils visent un public "très spécifique, un public de niche, explique Arthur Van Wagenen, réalisateur et producteur mormon, il est vraiment de toucher les chrétiens évangéliques". Des films qui racontent la vie de Jésus ou de ses apôtres Un évangélique, rappelle Lauric Henneton, universitaire et auteur notammentHistoire religieuse des États-Unis (Flammarion, 2012), c'est un protestant qui a ressenti une expérience de conversion, une renaissance en Christ. Sur ne naît pas évangélique, sur le devient. Et, en général, nous nous sommes réunis avec un électeur républicain ". Seuls 20% des évangéliques votent démocrate. Très attachés à la figure de Jésus, ces spectateurs ont bien vu leurs films qui racontent leur vie ou celle des Apôtres. Mais il s 'agit également d'un...

Dans l'acutalités...